vendredi 2 mars 2012

Eva Joly contre la Nation

Après Eva Joly et le défilé du 14 Juillet puis Eva Joly et les jours fériés religieux, voila maintenant Eva Joly et les langues régionales !
 
Dans une récente interview accordée à Corse Matin, Eva Joly a exprimé la volonté d'aboutir à "une fiche d'état civil avec deux colonnes, l'une en français et l'autre en corse voire en breton, en alsacien, en catalan. Je modifierai dans ce sens l'article 2 de la Constitution". Pour rappel, l'article 2 de la Constitution dispose que "la langue de la République est le français". Ainsi, seul le français est reconnu comme langue officielle dans notre pays, ce qui exclut donc d'office les dialectes et autres patois régionaux.
 
Par cette nouvelle sortie médiatique catastrophique, Eva Joly nous prouve une nouvelle fois toute l'étendue de son incompétence et de sa méconnaissance de notre Histoire. Disons le tout net, et même si certains le pensent, je ne crois pas que cela soit du à l'origine norvégienne de la candidate écologiste. Il serait d'ailleurs trop facile d'expliquer ces propos par cet état de fait alors même que Mme Joly est Française depuis de nombreuses années.
 
Au vu de sa carrière de l'ancienne juge d'instruction, il semble peu crédible que les propositions d'Eva Joly soient de simples erreurs d'appréciation. On peut certes penser qu'il existe des loupés dans sa communication mais à ce point, cela serait plus qu'inquiétant et hautement suicidaire dans une campagne présidentielle.
 
Pour ma part, je crois qu'il y a d'autres hypothèses plausibles. Indéniablement Eva Joly est une novice en politique mais comme je l'ai dit, et en raison de sa ribambelle de conseillers, je crois que cela ne joue que de manière marginale.
 
En revanche, il me semble que deux raisons peuvent justifier un tel comportement.
La première relève du fond, de l'aspect programmatique. Ainsi, il apparaît assez nettement que les écologistes s'inscrivent dans une tradition internationaliste qui défend la notion de citoyen du monde, ce qui s'oppose clairement à l'idée même de nation. D'ailleurs, leur défense acharnée d'une europe fédérale appuie en ce sens. Dans cet objectif, il n'est donc pas surprenant que la candidate EELV cherche à détruire les composantes de notre nation (langue ...) et à dissoudre notre pays dans une entité globale.
 
Mais parallèlement à cet aspect dogmatique, on peut également envisager une considération plus politicienne. En effet, chacun sait qu'aujourd'hui Eva Joly est au plus bas dans les sondages et que sa campagne a du mal à démarrer. De plus, on peut remarquer que celle-ci n'a pas réussi à fédérer son parti autour d'elle puisqu'un certain nombre de ses "amis" n'hésitent pas à la tacler publiquement.
En conséquence, il est possible d'envisager que ces sorties sont un moyen pour elle d'exister dans les médias et donc de faire parler d'elle. Mais rien ne dit que l'effet sur les électeurs ne soit pas le contraire de celui escompté. De fait, en attaquant la France dans son for intérieur, dans ses racines, il est plus probable que la candidate suscite du rejet que de l'adhésion.
 
En vérité, et quelle que soit la raison qui pousse Eva Joly à débiter de telles âneries, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur l'opportunité d'une candidature à l'élection présidentielle de 2012. Attention, je ne conteste pas la légitimité et le bien fondé d'une candidature écologiste, encore que je considère que l'écologie ne constitue pas un programme en soi. Ce que je veux dire est que je doute de plus en plus, et je ne suis pas le seul, de la pertinence d'un maintien dans la course à tout prix.
Au vu des circonstances et de la situation, il me semblerait plus sage qu'Eva Joly se retire et rallie François Hollande. D'une part, cela permettrait d'épargner à EELV une nouvelle bérézina électorale qui risquerait de laisser d'importantes séquelles au sein du parti. D'autre part, les écologistes ont déjà négocié et obtenu du PS des circonscriptions gagnables pour les législatives du mois de Juin afin de pouvoir constituer un groupe parlementaire.
Quel intérêt alors de perdurer dans cette voie si ce n'est de décrédibiliser encore un peu plus la candidate et son mouvement ?   

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