mercredi 8 octobre 2008

La BCE réagit enfin ...

La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), et leurs homologues suédoise, britannique, canadienne et suisse ont toutes baissé leurs taux respectif d'un demi-point. En zone euro, le taux de refinancement passe désormais à 3,75%, aux Etats-Unis à 1,5%.

Je me réjouis que Jean-Claude Trichet, le président de la BCE décide de baisser les taux. En effet, celui-ci avait refusé toute action depuis le début de la crise afin de lutter, soi-disant, contre l'inflation. Le taux directeur est donc passé de 4,25 % à 3,75 %.
Je crois cependant que cette réponse à la crise est trop tardive et trop faible. Trop tardive car les répercussions de la crise ont déjà été ressenties. Trop faible car une baisse d'un demi-point me semble anecdotique au regard des interventions américaines.
En ces temps de difficultés financières, cette baisse permettra aux banques de se refinancer plus facilement. Il faut toutefois espérer que celles-ci retrouvent confiance afin d'accorder de nouveaux prêts aux entreprises et particuliers ce qui limiterait les effets de la crise sur l'économie réelle.

Concernant la BCE, je pense que son statut doit être revu et corrigé. Effectivement, sa lutte contre l'inflation au dépens de la croissance me semble quelque peu dépassé. Il faudrait ainsi redéfinir ses missions en y ajoutant le soutien et le développement de la croissance.
En outre, je trouve que l'indépendance de cette institution doit être remise en cause afin que celle-ci soit responsable de ses actions (ou plutôt inactions) devant les pays membres.
Enfin, il me semble anormal que les personnes travaillant à la BCE touche des salaires mirobolant (plusieurs centaines de milliers d'euros par an) alors que ceux-ci ne rendent de compte à personne, ni aux peuples, ni aux Etats.

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