lundi 13 octobre 2008

Marina Petrella sème la discorde entre la France et l'Italie

Nicolas Sarkozy ne renverra pas l'ancien membre des Brigades rouges Marina Petrella en Italie. Selon nos informations, le président de la République a renoncé à faire appliquer le décret d'extradition pris à la demande de l'Italie. Il s'agit d'une décision particulière, justifiée par des raisons humanitaires.
Marina Petrella, 54 ans, avait été condamnée en 1992 à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d'un commissaire de police à Rome en 1981. Comme d'autres ex-brigadistes, elle avait fui vers la France où elle avait refait sa vie, profitant de la " doctrine Mitterrand". Jusqu'à ce que Paris change de pied et force les réfugiés italiens à assumer leur passé. En août 2007, Marina Petrella était arrêtée à Argenteuil, dans le Val-d'Oise, où elle travaillait comme assistante sociale.
Source : lejdd.fr


Le président de la République a donc fait son choix, influencé, selon certains, par Carla Bruni et sa soeur Valeria Bruni-Tedeschi. Marina Petrella une criminelle condamnée par une justice étrangère, italienne en l'occurrence, pourra donc rester en France pour des "raisons humanitaires".

Personnellement, je ne trouve ce choix non justifié et irrespectueux. En effet, Nicolas Sarkozy décide unilatéralement de ne pas livrer cette femme à la justice italienne, ce qui me semble être un manque de considération envers ce pays et ses décisions.
De plus, cela me semble être un affront fait aux familles des victimes qui ne comprendraient pas forcément cette décision.
En outre, je crois que les raisons invoquées sont peu recevables. De fait, Marina Petrella pourra rester en France pour des motifs médicaux. Pourtant, il me semble que l'Italie pourrait très bien fournir une assistance médicale à la détenue.

Ce cas bien précis pose la question des extraditions mais également  celle des détenus gravement malade.
Sur ce premier point, je pense que tout condamné doit être extradé dans le pays en ayant fait la demande et ce, pour le respect d'une égalité de traitement entre les individus. Toutefois, si des accords entre Etats ont été passés, le détenu devra donc purger sa peine dans son pays d'origine.
Sur le second point, je crois que les conditions de détention doivent être améliorées afin de permettre à la personne de se soigner. Cependant, je ne crois pas que la maladie justifie un laxisme envers ces malades car cela pourrait être mal vécu par les victimes et leurs familles.

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